L'Incidence de l’aménorrhée chimio-induite durant 2017/2020 à Constantine avec prise en charge clinique d’une patiente atteinte d’un cancer du sein non métastatique

Abstract
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez la femme, l’un des traitements est la chimiothérapie. L’effet secondaire le plus fréquent de ce traitement est l’insuffisance ovarienne chimio-induite chez la femme en âge de procréer qui se traduit cliniquement par la survenue de l’aménorrhée (aménorrhée chimio-induite (ACI)). Lebut de cette étude est déterminé, d’une part l’incidence de l’aménorrhée chimio-induite ainsi que les facteurs prédictifs de sa survenue, et d’autre part, la prise en charge clinique d’une patiente atteinte d’un cancer du sein non métastatique. La première étude a été analysée par le logiciel IBM SPSS STATISTICS version 21, comportant une étude rétrospective transversale des 35 femmes jeunes traitées, choisies parmi 288 cas, au centre anticancéreux du Centre Hospitalo-universitaire de Constantine entre 2017 et 2020. La deuxième étude est une étude anatomopathologique (AP) et immunohitochimique (IHC) d’une pièce d'exérèse mammaire d’une femme (45 ans) au service anatomopathologique du même hôpital. L’IHC vise à rechercher des marqueurs prédictifs, les récepteurs hormonaux (RE et RP), les marqueurs HER2 et Ki67 sont les plus utilisés. Nos résultats montrent que l’incidence d’ACI était 60 % globale et 42.86 % définitive. Les femmes > de 40 ans étaient plus susceptibles de présenter une aménorrhée que celles < de 40 ans (77.3 % vs 30.8 %, p = 0.007). AP a indiqué en macros, un caractère multicentrique et multifocal, sous microscope, les cellules non cohésives s’agençant en file indienne, un aspect sac à billes et bague à chaton présentant. Pour IHC, les récepteurs hormonaux (RE: 80 %; RP :70 %) sont positifs, Her2 (<15 %), Ki 67(<15 %), ainsi que le carcinome trouvé est un carcinome lobulaire infiltrant Grade II SBR, sous-type luminal A, de bon pronostic et une faible sensibilité à la chimiothérapie contrairement à l’hormonothérapie On conclue que l’âge est le principal facteur prédictif de la survenue de ACI, et que les études AP et IH sont nécessaires car elles permettront de préciser le diagnostic du cancer du sein, et de prévoir la réponse à un traitement, ou bien de fournir des indices pronostiques.
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